Billetterie

Les Gens d'un bidonville

Ggobangdongne saramdeul

de Bae Chang-ho , Corée du Sud , 1982

Dans un bidonville près de Séoul. Myung-suk (Kim Bo-yeon) vit avec son mari ivrogne, Tae-sup (Kim Hee-ra), et son fils, un enfant difficile de 6 ans. Un jour, Choo-suk (Ahn Sung-Ki), son ex-mari et le père de l’enfant, réapparaît. Il est chauffeur de taxi et veut reprendre la vie commune.

Né en 1953, Bae Chang-ho fait des études de gestion commerciale et occupe, à la fin de celles-ci, un emploi à l’étranger, dans le secteur automobile. De retour en Corée, celui qui réalisait des films 8mm alors qu’il était étudiant, devient l’assistant de Lee Chang-ho. Bae Chang-ho passe à la réalisation en 1982 avec Les Gens d’un bidonville, film interdit de diffusion à l’étranger jusqu’en 1988.

En dehors d’hommages rendus en festivals ou dans les cinémathèques, peu d’œuvres de Bae Chang-ho ont été diffusées en France. Pourtant, c'est un cinéaste très respecté en Corée, et qui fut, à partir des années 80, le chef de file d’un jeune cinéma coréen alors en pleine métamorphose. Il signe des films populaires, attirant un public plus jeune dans les salles. « Sa spontanéité et sa sensibilité en font l’un des cinéastes majeurs des années 80. » (An Pyongsup, in Le Cinéma coréen, Centre Georges Pompidou).

En filmant ici la vie ordinaire d’un bidonville coréen dans les années 80, il aborde des thèmes alors nouveaux, comme la pauvreté ou la marginalité. Peinture d’un groupe d’individus, Les Gens d’un bidonville est également le portrait d’une femme, dont l’énergie vitale lui permet de surmonter toutes les épreuves.

Avec ce premier long métrage, le cinéaste révèle son penchant pour le cinéma social. Lorsqu’on lui demande si le cinéma français l’a influencé, Bae Chang-ho répond : « Certainement, notamment dans la manière de dépeindre les  petites  choses du  quotidien.  Les  films  français  pouvaient sembler austères au premier regard, avec ces gens, qui passent leur temps à discuter, assis autour d’une table... En  même  temps,  le  simple  fait  de  suivre  leurs  conversations  me  permettait  d’imaginer  leur  quotidien.  Cela  m’a  appris à ne plus voir le cinéma comme un simple divertissement, mais comme un outil de transmission. » (Culture coréenne n°98, printemps/été 2019)

Les Gens d’un bidonville (Ggobangdongne saramdeul)
Corée du Sud, 1982, 1h50, couleurs, format 2.35

Réalisation & scénario :Bae Chang-ho, d’après une œuvre de Yi Tongch’ol
Photo 
: Jeong Kwang-Seok     
Direction artistique : Lee Myeong-su
Musique : Kim Young-dong  
Montage : Kim Hui-su
Décors : Yi Myeon- su
Production : Kim Won-du, Hyeon-jin Films
Interprètes : Kim Bo-yeon (Myung-suk), Ahn Sung-Ki (Choo-suk), Kim Hee-ra (Tae-sup), Kim Hyeong-ja, Yang Jae-Young  

Sortie en Corée du Sud : 17 juillet 1982

Copie 35mm VOSTF du Centre Culturel Coréen de Paris.
Ayant-droit : Korea Cinema

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT je 17 10h30 - Institut Lumière
En présence de Bong Joon-ho

Icone Billet 17ACHAT  sa 19 19h - Villa Lumière
En présence de Claire Burger

 

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