Billetterie

Les Fleurs de Shanghai

Hai shang hua

de Hou Hsiao-hsien , Taiwan, Japon , 1998

À la fin du XIXe siècle, dans la concession britannique de Shanghai. Plusieurs "maisons des fleurs", réservées à l’élite masculine, forment un monde clos, où l’on vient autant pour dîner, fumer de l’opium, jouer au mah-jong et se distraire que pour rencontrer des courtisanes. Les femmes qui y travaillent sont appelées « les fleurs de Shanghai ». Wang (Tony Leung Chiu-Wai), un haut fonctionnaire, est le client officiel de la sublime (et dépensière) Rubis (Michiko Hada). Dans une autre maison, il fréquente aussi Jasmin (Wei Hsiao-Hui )…

 

FLEURS-DE-SHANGAI

 

Pour adapter le roman Les Fleurs de Shanghai de Han Ziyun (1893), Hou Hsiao-hsien fait appel à Chu Tien-wen, sa scénariste attitrée depuis 1983 et Les Garçons de Fengkuei, avec qui il réécrira le scénario une dizaine de fois.  Afin de simplifier la narration, ils réduisent les cent personnages du roman aux habitués et aux courtisanes de trois maisons closes. Ils gardent cependant l’essentiel : le récit d’une vie vécue à travers les points de vue de plusieurs personnages, qui, mis bout à bout, offrent un panorama d’ensemble, appuyé sur des détails quasi-documentaires, représentés avec une grande précision.

Alors que les maisons de prostitution sont interdites à la fin du XIXe siècle, ces "maisons des fleurs », situées dans des concessions étrangères, fleurissent et les personnages puissants y sont reçus par des femmes respectueuses d’un code très strict. Hou Hsiao-hsien filme les règles sociales de ces maisons et décrit un monde hermétique, plus rigide encore que celui de l’extérieur. Wang est prisonnier de ce monde, où la nécessité de représentation dicte les comportements.

Tourné entièrement en studio dans des décors et des costumes somptueux, Les Fleurs de Shanghai est un film superbe. Les frémissements de l’âme se laissent entendre, si l’on y prête attention.

« Les véritables sentiments se jouent en deçà de l’action anecdotique, à l’intérieur d’un sous-texte qui se dissimule dans l’opacité même du temps. D’où l’usage virtuose du plan-séquence et de la profondeur de champ, mais dans un tout autre esprit que Welles tel que le célébrait Bazin : si le cinéaste refuse la fragmentation du découpage, c’est pour instaurer une fragmentation plus subtile, où la multitude de signes délivrés à l’intérieur du plan constitue une fin en soi – qu’il appartient au spectateur de guetter, et au critique de déchiffrer. » (Yann Tobin, Positif n° 453, novembre 1998)

Les Fleurs de Shanghai (Hai shang hua)
Taiwan, Japon, 1998, 1h54, couleurs, format 1.85

Réalisation : Hou Hsiao-hsien
Scénario : Chu Tien-wen, Eileen Chang, d’après le roman éponymede Han Ziyun
Photo : Lee Ping-Bin
Musique : Yoshihiro Hanno
Montage : Liao Ching-Song
Décors : Hwarng Wern-Ying
Costumes : Sung Ming-Huei
Production : Yang Teng-Kuei, Shozo Ichiyama, 3H Productions, Shochiku
Interprètes : Tony Leung Chiu-Wai (Wang), Michiko Hada (Rubis), Lee Yu-Ming (Azhu), Carina Lau    Ka-Ling (Perle), Luo Tsai-Erh (Hong), Fang Hsuan (Jade), Lin Yu-Han (Trésor), Simon Chang (Zhu Shuren), Michelle Monique Reis (Émeraude), Rebecca Pan Wan-Ching (Mme Huang), Jack Kao (Luo), Annie Shizuka Inoh (Bouton d'or), Wei Hsiao-Hui (Jasmin), Hsu Ming (Tao), Lee Yu-Hang (Tang), Chiang Wei-Kuo (Zhu Airen), Tony Chang Ruei-Che (l’acteur de l’Opéra de Pékin)

Présentation au Festival de Cannes : 20 mai 1998
Présentation au Taipei Film Festival : 1er octobre 1998
Sortie en France : 18 novembre 1998

Restauration numérique
Exclusivité Institut Lumière
Distribution : Carlotta Films. Ressortie en salles en 2020.

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 13 20h15 - Lumière Terreaux
En présence de Vincent Paul-Boncour

 

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