Billetterie

Le Huitième Jour

de Jaco Van Dormael , Belgique, France, Royaume-Uni , 1996

Après la mort de sa mère, Georges (Pascal Duquenne), trisomique, est placé dans un établissement spécialisé. En quête d’un bonheur familial perdu, il croise la route d’Harry (Daniel Auteuil), un cadre qui a perdu sa vie à la gagner. Ces deux hommes que tout semble éloigner vont devenir inséparables. Harry, l’homme trop pressé, prend conscience, en rencontrant Georges, de sa vie gâchée ; il décide de s’occuper de lui et l’accompagne dans sa quête désordonnée.

 

HUITIEME-JOUR

 

Après avoir réalisé Toto le héros (1991), Jaco Van Dormael souhaite, pour son deuxième long métrage, faire un film plus linéaire, où l’extraordinaire viendrait des seuls personnages. Il tourne avec Pascal Duquenne, avec qui il a déjà travaillé : l’acteur, atteint de trisomie 21, délivre avec justesse ce que vivre signifie. Avec un grand talent de conteur, Jaco Van Dormael développe l'histoire d'un homme, Harry, enfermé dans un cycle infernal dans lequel il travaille de plus en plus : arrive le huitième jour, ce jour où le temps, grâce à Georges, semble suspendu. À ses côtés, il réapprend le plaisir de vivre, de se coucher dans l’herbe, de sentir l’air remplir ses poumons, de goûter le souffle du vent sur sa joue…

Sans avoir lu le scénario, Daniel Auteuil souhaite absolument jouer dans ce film. Touché par Toto le héros, il est emporté par l’imaginaire du réalisateur qui, selon lui, « a une véritable écoute, il pose un vrai regard sur les gens et sur les choses, sans mièvrerie, sans complaisance mais avec bonté et générosité. »

Dans une société dont Harry fait partie et où Georges n’est pas admis, Jaco Van Dormael décrit la rencontre de deux mondes, entre ordre et anarchie, raison et folie, à l’instar du clown blanc et de l’auguste. Les deux acteurs seront récompensés en commun à Cannes en 1996 par le prix d’interprétation masculine. « Je voulais vous raconter le choc entre deux mondes, celui qui est considéré comme "normal" et celui qui ne l’est pas.  Voir ce qu’il a et que nous n’avons pas. Filmer ce qui est beau dans ce qui semble rebutant. Filmer la grâce dans ce qui semble ordinaire. Témoigner d’une autre façon d’appréhender le monde et la vie, d’une autre conscience de l’univers, riche, multiple, qui nous révèle à nous-mêmes notre capacité à aimer. » (Jaco Van Dormael)

Le Huitième Jour
Belgique, France, Royaume-Uni, 1996, 1h58, couleurs, format 1.85

Réalisation & scénario : Jaco Van Dormael
Photo : Walther Van den Ende
Musique : Pierre Van Dormael, Luis Mariano
Montage : Susana Rossberg   
Décors : Hubert Pouille
Costumes : Tess Hammami, Anne Van Nyen, Yan Tax
Production : Philippe Godeau, Pan-Européenne, TF1 Films Production, Homemade Films, RTL
Interprètes : Daniel Auteuil (Harry), Pascal Duquenne (Georges), Miou-Miou (Julie), Laszlo Harmati (Luis Mariano), Isabelle Sadoyan (la mère de Georges), Fabienne Loriaux (la sœur de Georges), Didier De Neck (le beau-frère), Michèle Maes (Nathalie), Henri Garcin (le directeur), Hélène Roussel (la mère de Julie)

Présentation au Festival de Cannes : mai 1996
Sortie en France : 22 mai 1996

Exclusivité Institut Lumière
Restauration 4K par TF1 Studio à partir du négatif image, avec la participation de la Cinémathèque royale de Belgique. Travaux numériques réalisés par le laboratoire Vdm en 2019.
Ayant-droit : TF1 Studio

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 13 17h30 - Lumière Terreaux
En présence de Jaco Van Dormael

Icone Billet 17ACHAT  lu 14 11h - UGC Confluence
En présence de Jaco Van Dormael

 

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