Billetterie

La Femme qui pleure

de Jacques Doillon , France , 1979

Lorsque Jacques (Jacques Doillon) revient après une longue absence, Dominique (Dominique Laffin) pleure. Elle pleure et s’écroule, peut-être parce qu’elle comprend qu’il ne s’agit pas cette fois d’une simple infidélité. Elle s’écroule, sans pouvoir s’accrocher à qui que ce soit, pas même à son enfant (Lola Doillon), qu’elle aime, et qu’elle se voit pourtant, affolée, commencer à haïr. Rien ne peut la calmer et les pulsions meurtrières et suicidaires qu’elle se découvre achèvent de lui faire prendre peur.

 

FEMME-QUI-PLEURE

 

Jeune cinéaste, Jacques Doillon, après avoir connu une reconnaissance immédiate avec Les Doigts dans la tête (1974) et Un sac de billes (1975), décide de s’éloigner de Paris et part vivre près de Manosque. Lorsque la Commission d’avances sur recettes lui refuse une aide pour La Femme qui pleure, Yves Robert, qui admire son travail, l’épaule financièrement. Doillon réalise alors un film intimiste à petit budget, tourné dans sa propre maison et il interprète lui-même le rôle de Jacques, aux côtés de sa fille Lola, alors âgée de 3 ans.

Dans ce huis clos où la passion est des plus intenses, l'acteur et metteur en scène utilise la caméra comme un outil d’observation neutre. À la manière de Bergman, il plonge au cœur du drame, sans complaisance ni jugement. Dans ce film prolixe, dépourvu de musique, le réalisateur soigne ses silences lorsqu’il y en a. « Cela devrait donner ce qu’on appelle un drame psychologique qui se déroule en un seul lieu – je fais un film de chambre comme d’autres font de la musique de chambre – et se dénoue en moins d’un mois. » (Jacques Doillon)

Pour décrire l’histoire de ce chagrin, Doillon explore la violence physique des sentiments de cette "femme qui pleure". Une femme interprétée par Dominique Laffin, dont la fille Clémentine (future Autain, 5 ans) était pressentie pour jouer le rôle de l’enfant du couple. L’actrice mit toute son âme dans ce film, écrivant une scène et puisant dans sa propre vie pour interpréter cette femme meurtrie et dépassée par ses émotions.

« Jacques Doillon a su rendre pathétiques des situations que le cinéma avait transformées en clichés. Il a misé essentiellement sur la performance de ses acteurs, et plus particulièrement sur celle de sa jeune vedette Dominique Laffin qui fait ici une création étonnante. » (Raymond Lefèvre, Image et son n°335, janvier 1979)

La Femme qui pleure
France, 1979, 1h31, couleurs (Eastmancolor), format 1.66

Réalisation & scénario : Jacques Doillon
Photo : Yves Lafaye
Montage : Isabelle Rathery    
Production : Danièle Delorme, Yves Robert, Les Productions de la Guéville, Lola Films, Renn Productions
Interprètes : Dominique Laffin (Dominique), Jacques Doillon (Jacques), Haydée Politoff (Haydée), Lola Doillon (Lola), Jean-Denis Robert (Jean-Denis), Michel Vivian (l'homme du café)

Sortie en France : 10 janvier 1979

A sa sortie le film était interdit au moins de 12 ans

Restauration 2K spécialement pour le festival par Gaumont au laboratoire Eclair.
Distribution : Gaumont

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT me 16 16h45 - Comœdia
En présence de Clémentine Autain et Jacques Doillon

Icone Billet 17ACHAT  je 17 11h - Villa Lumière
En présence de Clémentine Autain et Jacques Doillon

 

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