Billetterie

CQ

de Roman Coppola , États-Unis, France, Italie, Luxembourg , 2001

Roman Coppola sera présent au festival Lumière pour le week-end de remise du Prix Lumière, vendredi 18 et samedi 19 octobre.

Cq Affiche

 

Ce sera l'occasion pour le festival de montrer son film CQ, sorti en 2001. Véritable déclaration d'amour au cinéma (et, d’une certaine manière, à son père, jeune Américain vivant dans le Paris des années soixante) dans lequel il dirige, entre autres, Billy Zane, Elodie Bouchez et Gérard Depardieu, le film sera présenté par Roman Coppola dans la grande salle de l'Institut Lumière, dans une belle copie 35mm.

C’est le film méconnu d’un autre Coppola, Roman, fils d’Eleanor et de Francis, frère de Gio et de Sofia. Dans CQ, le jeune cinéaste fait passer son amour immodéré du cinéma, ses doutes et sa propre histoire.

C’est un film qu’il faudrait montrer dans les écoles de cinéma. Parce que CQ, premier opus de Roman Coppola, le fils puîné de la famille, pose quelques vraies questions sur le fait d’être cinéaste. Par exemple : pour faire œuvre sincère, faut-il puiser dans sa propre vie, voire se raconter à la première personne ? Ou l’expression personnelle peut-elle surgir d’une œuvre plus artisanale, un film de genre, une commande ? De tout cela, Roman a dû souvent discuter avec Francis…

Dans CQ (l’acronyme phonétique de « seek you » - « je te cherche »), un jeune Américain installé dans le Paris des années 1960 est indécis, tiraillé. D’un côté, son projet personnel, autofiction en noir et blanc très Nouvelle Vague, avec la jolie hôtesse de l’air qui partage sa vie ; de l’autre, le film de science-fiction bricolé produit par un nabab italien dont il est le monteur, et dont on lui propose de reprendre la mise en scène après la disparition du réalisateur…

L’amour du cinéma infuse CQ : le film dans le film, dont on voit le tournage – et quelques effets spéciaux bricolés ! -, évoque Barbarella, mais si ce dernier avait été réalisé par Mario Bava période Danger : Diabolik ! Invention, couleurs, psychédélisme… La partie noir et blanc, elle, est clairement inspirée du Journal de David Holzman, faux documentaire autobiographique de Jim McBride. L’ambiance des années 1960, où, côté cinéma, tout paraît encore possible et à inventer, est magique !

Nul besoin, pourtant, de connaître ces références savantes pour goûter le charme pop de ce récit d’apprentissage, nimbé par la musique évocatrice du groupe Mellow. Et inutile de connaître personnellement la famille Coppola pour goûter l’émouvante scène de retrouvailles entre le jeune héros (joué par Jeremy Davies) et son père (le vétéran Dean Stockwell).

Né en 1965 en France, parce que son père écrivait sur place le scénario de Paris brûle-t-il ?, acteur adolescent dans Apocalypse Now, Roman Coppola est, à sa façon, un « homme-cinéma » : il a tourné beaucoup de vidéos musicales, réalisé deux films, coécrit et partiellement réalisé une série (Mozart in the Jungle, avec Gael Garcia Bernal, aussi à Lyon cette année), dirigé les secondes équipes sur des films de son père, de sa sœur ou de Michel Gondry, écrit des scénarios pour Wes Anderson. Son talent est à la hauteur de sa discrétion. 

CQ de Roman Coppola (USA, 1h30, 2001, VOSTF)

Sélection Officielle - Festival de Cannes 2001 (Hors Compétition)

Remerciements à American Zoetrope et Pretty Pictures.

Séances

Icone Billet 17ACHAT sa 19 16h15 - Institut Lumière
En présence de Roman Coppola

 

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