Billetterie

Seule la Terre est éternelle

de François Busnel, Adrien Soland , France , 2019

« Un homme rentre chez lui, au cœur des grands espaces. Sans doute sait-il qu’il va mourir. Il raconte. Sa vie – qu’il a brûlée par les deux bouts et qui se confond avec l’histoire de l’Amérique. Les Indiens… Les marges… La nature sauvage… Il se trouve qu’il est l’un des plus grands écrivains américains. Il s’appelle Jim Harrison. »

 

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« J’ai appris qu’on ne peut pas comprendre une autre culture tant qu’on tient à défendre la sienne coûte que coûte. Comme disaient les Sioux, « Courage, seule la Terre est éternelle ». Peu parmi les cent millions d’autres espèces sont douées de parole, si bien que nous devons parler et agir pour les défendre. Que nous ayons trahi les peuples autochtones devrait nous pousser de l’avant, tant pour eux que pour la Terre que nous partageons. Si nous ne parvenons pas à comprendre que la réalité de la vie est un agrégat de perceptions et de la nature de toutes les espèces, nous sommes condamnés, ainsi que la Terre que déjà nous assassinons. » (Jim Harrison, "Seule la Terre est éternelle", America n°9, printemps 2019).

Jim Harrison a mené une existence bigger than life, laissant une œuvre romanesque et poétique essentielle, de Légendes d'automne (son premier succès, en 1979, après plusieurs récits et recueils de poèmes) à son titre le plus célèbre, Dalva. "Big Jim" était le grand romancier de la nature américaine, et de l'homme face à elle. Toute son œuvre est irriguée par ses deux passions : la vie sauvage et les cultures autochtones, une exploration de l’Amérique comme territoire et identité. Dans les forêts et les déserts qui lui étaient si chers, il étanchait sa soif de solitude et son besoin essentiel de fusion avec la nature sauvage.

François Busnel (journaliste, producteur et codirecteur avec Éric Fottorino de la revue America) a rencontré Jim Harrison en 1999, puis les rencontres et les entretiens se sont multipliés. En 2015, l’écrivain accepte l’idée qu’un film lui soit consacré. « Le tournage de ce film a commencé en juillet 2015, chez Jim Harrison, à Livingston, Montana. Entretiens, parties de pêche sur la Yellowstone River, marches dans les collines de bois brûlé d’Emigrant Peak, dîners entre amis… Jim nous a quittés après avoir peaufiné avec moi le séquencier de la deuxième session de tournage, prévue pour le printemps suivant : nous devions quitter le Montana en voiture et « faire la route » jusqu’à sa casita d’Arizona, à travers les paysages qu’il décrit dans ses romans (et s’arrêter dans les meilleurs restaurants du Nebraska, du Wyoming, du Colorado, de l’Utah, de l’Arizona…). » (François Busnel). L’écrivain disparu, les réalisateurs François Busnel et Adrien Soland s’interrogent un instant : devaient-ils continuer ? La réponse fut positive. Se plongeant alors dans des dizaines d’heures de rushes et refaisant le voyage du Montana à l’Arizona, ils signent le portrait d’un écrivain indispensable, un vibrant hommage à un homme entier, et une réflexion sur la ruralité, l’altérité et la perte.

Seule la Terre est éternelle
France, 2019, 1h52, couleurs

Réalisation : François Busnel, Adrien Soland
Scénario: François Busnel
Photo : Yann Staderoli
Production : Rosebud

Avant-première
Distribution : Rosebud Productions

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT ma 15 18h30 - Institut Lumière
En présence de François Busnel, Jim Fergus et Peter Lewis

Icone Billet 17ACHAT  di 20 14h30 - Lumière Bellecour

 

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