Billetterie

Quand passent les cigognes

Letyat jouravli

de Mikhaïl Kalatozov , URSS , 1957

La guerre a séparé les amoureux Veronika (Tatiana Samoïlova) et Boris (Alexeï Batalov), engagé volontaire. Ayant perdu ses parents lors d’un bombardement, Veronika s’est installée dans la famille de Boris. Celui-ci n'a plus donné de nouvelles depuis longtemps et la jeune fille cède aux instances du cousin de Boris, Mark (Alexander Chvorine), qu'elle épouse. Boris est tombé au front, mais sa famille l’ignore…

 

QUAND-PASSENT-LES-CIGOGNE

 

Sur un scénario du dramaturge Victor Rozov, Mikhaïl Kalatozov a la possibilité d’exprimer ce qui est pour lui « une page de la vie de notre peuple, animée du souffle ardent de notre époque, de ce sentiment d’intense amour qui a sauvé l’humanité de la servitude fasciste, et conquis la paix pour tous les peuples. »

À l'écart de toute propagande, loin du conformisme stalinien, le film s'est débarrassé des poncifs qui alourdissaient encore le cinéma soviétique de l’époque. Quand passent les cigognes fuit le réalisme et dépeint une histoire d’amour bouleversante sur fond de guerre.

Le titre, qui évoque les grues qui traversent plusieurs scènes (rebaptisées cigognes pour la distribution française), souligne la primauté des forces de la nature sur toutes les autres, les guerres et les dictatures ne pouvant rien sur les saisons. Imprégnée de poésie, la mise en scène de Mikhaïl Kalatozov tend vers un style dépouillé, tout en sobriété. La lumière et les longs mouvements de la caméra de Sergueï Ouroussevski retrouvent la force du cinéma muet.

Palme d’or à Cannes en 1958, le film repose aussi sur la sincérité de l’interprétation de Tatiana Samoïlova, dont le visage fascinant illumine l’écran.

« [Avec] Quand passent les cigognes, […] la libération de la technique surpasse encore celle du scénario. Ces cinéastes chevronnés comme Kalatozov étaient capables d’user de leur caméra avec cette invention éblouissante ! Ils pouvaient diriger les acteurs avec une spontanéité à faire pâlir les émules de James Dean et tout l’Actors Studio ! Ils étaient capables de peindre les mouvements de l’amour avec cette fraîcheur et cette subtilité ! » (André Bazin, Le Parisien libéré, 5 mai 1958)

Quand passent les cigognes (Letyat jouravli)
URSS, 1957, 1h37, noir et blanc, format 1.37

Réalisation : Mikhaïl Kalatozov
Scénario : Victor Rozov
Photo : Sergueï Ouroussevski
Musique : Moïseï Weinberg
Montage : Mariya Timofeeva
Décors : Evgueni Svideteliev
Costumes : Leonid Naumov
Production : Mikhaïl Kalatozov, Mosfilm
Interprètes : Tatiana Samoïlova (Veronika), Alexeï Batalov (Boris Borozdine), Vassili Merkouriev (le docteur Borozdine), Alexander Chvorine (Mark), Svetlana Kharitonova (Irina), Constantin Nikitine (Volodia),  Valentin Zoubkov (Stepan), Ekaterina Kouprianova (Anna Mikhaïlovna), Boris Kokovkine (Tchernov), Antonina Bogdanova (la grand-mère)

Sortie en URSS : 12 octobre 1957
Présentation au Festival de Cannes : 3 mai 1958
Sortie en France : 11 juin 1958

Exclusivité Institut Lumière
Restauration 4K en 2018 (première mondiale à Berlin) par Mosfilm à partir des négatifs originaux.
Distribution : Potemkine. Ressortie en salles le 30 octobre 2019.

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT ma 15 19h30 - Comœdia
En présence de Joël Chapron

Icone Billet 17ACHAT  je 17 17h45 - Cinéma Opéra
En présence de Régis Wargnier

Icone Billet 17ACHAT  ve 18 16h - UGC Confluence
En présence de Frédéric Maire

 

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