Billetterie

Âmes libres

A Free Soul

de Clarence Brown , États-Unis , 1931

Stephen Ashe (Lionel Barrymore), un honorable avocat, vient de remporter un procès dans une affaire de meurtre. L’accusé, Ace Wilfong (Clark Gable), gangster élégant, ne tarde pas à séduire Jan (Norma Shearer), la fille de l’avocat, qui quitte son petit ami Dwight (Leslie Howard) pour le malfrat. Stephen, qui entretient des liens fusionnels avec sa fille, ne voit pas d’un bon œil ce rapprochement. Le père et sa fille font un pacte : Jan accepte d’arrêter de voir Ace si son père soigne son alcoolisme.

 

AMES-LIBRES

 

Le titre du film de Clarence Brown, produit par la MGM, correspond bien à la parenthèse enchantée que connut Hollywood entre 1929 et 1934, une période qui donna naissance à ce qu’on appellera le « pré-Code ». Précédant l’instauration en 1934 du code de production, rédigé en 1929 par un éditeur catholique et un prêtre jésuite – William Hays était alors président de l'Association des producteurs et distributeurs -, qui fixe une très longue liste d’interdits, comme, dans le désordre, le crime, le blasphème, la nudité, l'indécence morale, la drogue, la sexualité, les perversions, les unions mixtes, etc.

Affranchi de toute censure, Clarence Brown débute son film dans l’intimité d’une chambre à coucher où une jeune femme quasi nue demande à son père de choisir ses sous-vêtements et ses vêtements. Dans Âmes libres, le cinéaste, qui met en scène meurtre, alcoolisme, violence, sexe, explore la noirceur sous toutes ses coutures.

Le père, avocat brillant mais alcoolique, est interprété par Lionel Barrymore, qui reçut l’Oscar du meilleur acteur, notamment pour sa longue plaidoirie passionnée (quatorze minutes). La performance, point culminant du film, fut tournée en une prise. « Il donna le meilleur de lui-même et fut magnifique, absolument merveilleux. » (Clarence Brown, Écran 79 n°81, juin 1979)

Les personnages, au fort caractère, sont joués par des acteurs remarquables, comme Norma Shearer dans le rôle d'une jeune fille assurée et ardente et Clark Gable dans celui du voyou nerveux, un rôle qui le révéla au grand public. « Tous ces personnages, tragiquement happés par leurs addictions (à l’alcool, à la passion, au sexe, à l’argent, aux liens du sang, à la famille, à la violence), sont-ils des âmes libres, ou bien captives? À la fin du film qui, fidèle au style du pré-Code, préfère l’ambiguïté et ses abîmes à la platitude sans mystères de la norme, le spectateur demeure longtemps hanté par cette énigme. » (Hélène Frappat, Les Trésors Warner, Forbidden Hollywood, Warner Home Entertainment)

Âmes libres (A Free Soul)
États-Unis, 1931, 1h37, noir et blanc, format 1.37

Réalisation : Clarence Brown
Scénario : John Meehan, Becky Gardiner, d’après le roman éponyme d’Adela Rogers St. Johns et son adaptation théâtrale par Willard Mack
Photo : William Daniels
Direction artistique : Cedric Gibbons
Montage
 : Hugh Wynn
Costumes : Adrian
Production : Clarence Brown (non créd.), Metro-Goldwyn-Mayer
Interprètes : Norma Shearer (Jan Ashe), Leslie Howard (Dwight Winthrop), Lionel Barrymore (Stephen Ashe), Clark Gable (Ace Wilfong), James Gleason (Eddie), Lucy Beaumont (la grand-mère Ashe)

Sortie aux États-Unis : 20 juin 1931
Sortie en France : 7 octobre 1932

Rétrospective composée de films inédits sur grand écran depuis leur sortie en salles. Pour la première fois en copies digital cinéma, masterisées à partir des restaurations HD réalisées pour la sortie DVD des Trésors de la Warner, fabriqués spécialement pour le festival.
Distribution : Warner Bros.

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 13 9h30 - Villa Lumière
En présence de Bertrand Tavernier

Icone Billet 17ACHAT  me 16 21h45 - Lumière Bellecour
En présence de Gérard Camy

Icone Billet 17ACHAT  sa 19 16h45 - Villa Lumière
En présence de Christian Carion

 

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