Forbidden Hollywood,

les trésors Warner au festival Lumière
 


Posté le 24.09.2019 à 13H30


 

Entre 1930 et 1934, l'arrivée du parlant à Hollywood dans une totale liberté d'expression !

Dix films projetés pour la première fois depuis très longtemps sur grand écran.

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Le cinéma avant le Code Haysforbidden-2

Début des années 1930. Alors que l’Amérique se réveille difficilement du crash boursier de 1929, un îlot continue à prospérer en son sein : Hollywood, symbole du rêve américain où ceux partis de rien deviennent les hommes les plus riches du pays. C’est l’ère des grands studios et des monstres sacrés qui distillent sur le pays une atmosphère glamour et sensuelle. Mais en coulisse, une série de scandales, dont certains à l’image de Fatty Arbuckle causant la mort d’une prostituée ou du remariage des divorcés Douglas Fairbanks et Mary Pickford sont rentrés dans la légende, froissent la bonne société et les groupes de pression conservateurs et religieux, entrés en guerre contre « Hollywood Babylone ».



forbidden-3Lionel Barrymore et Norma Shearer dans Ames libres (A Free Soul) de Clarence Brown (1933)
 

Rédigé par un prêtre jésuite et un éditeur catholique dès 1930, le Motion Picture Code est définitivement adopté en 1934. Plus tard connu sous le nom de « Code Hays », patronyme de son concepteur William Hays bientôt surnommé par la presse le Tsar du cinéma, le texte régit par une série de dogmes les limites de ce qui peut être montré à l’écran en terme de violence, de vulgarité, de blasphème, de patriotisme et bien sûr de sexualité. Le PCA, bureau d’administration de la production cinématographique, sera chargé de vérifier l’application du code.
 

Entre l’avènement du parlant et l’adoption du code, Hollywood connait une période d’une liberté folle. On y parle de sexualité, de métissage, d’homosexualité, mais aussi de rixes, de trafics, de meurtres et de prostitution. C’est le règne de Mae West, Jean Harlow ou Barbara Stanwyck, l’époque des grands gangsters et des femmes fatales déchues qui divertissent les laissés-pour-compte de la crise économique. Derrière la caméra, c’est entre autres William A. Wellman, Roy Del Ruth, Michael Curtiz ou Victor Fleming qui donnent à voir une vision du monde subversive et novatrice, libertaire et sociale, fer de lance d’un féminisme unique dans l’histoire du cinéma. C’est le véritable « âge d’or hollywoodien ». Voyage dans le Forbidden Hollywood.
 
Rétrospective rendue possible par Warner.
Remerciement à Olivier Snanoudj et Carole Chomand pour la France et Ned Price pour les États-Unis.
 
 
 


Rétrospective composée de films inédits sur grand écran
depuis leur sortie en salles

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Avec le soutien de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique
Catégories : Lecture Zen