Classiques des classiques
Posté le 30.09.2019 à 15H
Certains films ont changé l'Histoire et inspiré les cinéastes des générations suivantes. Comme les grandes œuvres littéraires et musicales, il faut les découvrir et les visiter sans cesse. C’est pourquoi le festival Lumière les propose à nouveau, et en copies restaurées. Cette année : dix grands classiques en noir et blanc. Et si on les revoyait au cinéma ?
Exclusivité festival Lumière !
Citizen Kane
d’Orson Welles
Souvent considéré comme le plus grand film de toute l’histoire du cinéma, Citizen Kane marque d’abord les débuts fulgurants d’un gamin surdoué de 25 ans. Dans ce portrait-puzzle d’un magnat de la presse inspiré par Randolph Hearst, Orson Welles multiplie les expériences : récit en flash-back, points de vue sur l’histoire qui se complètent (ou se contredisent), usage expressionniste de la caméra. Indépassable.
Citizen Kane d’Orson Welles (USA, 1941, 1h59)
Restauration par Warner supervisée par Robert Gitt à partir du négatif original préservé en 2001 par UCLA Film & Television Archive et en collaboration avec MGM Studios. Avec le soutien de Robert B. Sturm et The Film Foundation – Martin Scorsese. Distribution : Tamasa. Ressortie en salles prochainement.
Les projections du film (cliquez pour accéder à la billetterie)
Jeudi 17 octobre à 18h45 au Pathé Bellecour - présenté par Régis Wargnier
Samedi 19 octobre à 14h15 au Lumière Terreaux
Dimanche 20 octobre à 14h30 à l'Institut Lumière - présenté par Régis Wargnier
M le maudit
de Fritz Lang
Le premier film parlant de Fritz Lang, encore riche de l’invention visuelle du muet, et peut-être son plus grand : dans l’Allemagne de la République de Weimar, la traque d’un tueur de fillettes mobilise flics et voyous et dévoile les dessous d’une société malade. La découverte de Peter Lorre, criminel joufflu et sifflotant, coupable et victime à la fois. Le génie à l’état pur.
M le maudit de Fritz Lang (M - Eine Stadt sucht einen Mörder, 1931, 1h50)
Restauration numérique
Distribution : Tamasa
Les projections du film (cliquez pour accéder à la billetterie)
Mardi 15 octobre à 18h à l'UGC Astoria - présenté par Jean Becker
Mercredi 16 octobre à 14h45 au Pathé Bellecour - présenté par Philippe Le Guay
Jeudi 17 octobre à 11h au Lumière Terreaux - présenté par Rebecca Zlotowski
Jeudi 17 octobre à 20h à Rilleux - présenté par Ludivine Sagnier
La Règle du jeu
de Jean Renoir
Jeux de l’amour et du hasard dans une grande demeure, irrésistible sarabande de maîtres et de valets : insuccès notoire à sa sortie, la brillante satire de Jean Renoir, magnifiquement interprétée, peint les contradictions de la France des années 30. C'est un sommet d’esprit français, inspiré par Marivaux, Musset et Beaumarchais.
La Règle du jeu de Jean Renoir (1939, 1h46)
Restauration à partir d'un contretype 35 mm image et son.
Distribution : Théâtre du Temple
Les projections du film (cliquez pour accéder à la billetterie)
Dimanche 13 octobre à 14h30 au Comoedia - présenté par Philippe Le guay
Mercredi 16 octobre à 14h15 à UGC Confluence - présenté par Hippolyte Girardot
Jeudi 17 octobre à 10h45 au Pathé Bellecour - présenté par Karine Silla
La Chevauchée fantastique
de John Ford
La quintessence du western classique et l’apparition de John Wayne, magnifié par un travelling avant légendaire. Le scénariste Dudley Nichols s’est inspiré de Boule de suif, de Maupassant.
La Chevauchée fantastique de John Ford (Stagecoach, 1939, 1h36)
Distribution : Tamasa
Les projections du film (cliquez pour accéder à la billetterie)
Dimanche 13 octobre à 17h30 à Dardilly
Lundi 14 octobre à 18h30 au Comoedia - présenté par Frances McDormand
Jeudi 17 octobre à 16h30 au Lumière Terreaux - présenté par Eric Lartigau
Samedi 19 octobre à 21h30 à l'Institut Lumière
Voyage à Tokyo
de Yasujiro Ozu
Un couple de Japonais âgés part pour Tokyo rendre visite à leurs enfants, négligents ou trop occupés. Avec infiniment de pudeur et sa célèbre caméra « au ras du tatami » (et un peu de saké), Ozu ausculte la désintégration progressive du système familial japonais. Un film poignant.
Voyage à Tokyo de Yasujirô Ozu (Tôkyô monogatari, 1953, 2h16)
Restauration numérique
Distribution : Carlotta Films
Les projections du film (cliquez pour accéder à la billetterie)
Samedi 12 octobre à 17h15 à la Villa Lumière
Jeudi 17 octobre à 19h au Pathé Bellecour - présenté par Regis Wargnier
Dimanche 20 octobre à 17h à l'UGC Astoria
Le Plaisir
de Max Ophuls
Trois nouvelles de Maupassant adaptées par Max Ophüls au sommet de son art, trois confrontations avec l’amour, la pureté et la mort. Au cœur du triptyque, le sublime épisode La Maison Tellier, escapade à la campagne des pensionnaires d’une maison close. Avec Jean Gabin, Danielle Darrieux, Daniel Gélin, etc.
Le Plaisir de Max Ophuls (1952, 1h33)
Restauration par Gaumont au laboratoire Eclair
Distribution : Gaumont
Les projections du film (cliquez pour accéder à la billetterie)
Dimanche 13 octobre à 14h au Pathé Bellecour - présenté par Jean-Paul Salomé
Lundi 14 octobre à 14h au Comoedia - présenté par Ariane Ascaride
Samedi 19 octobre à 19h15 au Lumière Fourmi - présenté par Anne Le Ny
La Nuit du Chasseur
de Charles Laughton
L’unique film comme réalisateur, devenu mythique, du génial acteur anglais. Hommage du cinéma parlant au film muet (avec la présence de Lillian Gish, héroïne de Griffith), photo sublime de Stanley Cortez, miracle de poésie. Et Robert Mitchum, incarnation du mal en révérend sadique, sur le chemin d’un magot gardé par deux enfants. Un merveilleux conte noir !
La Nuit du chasseur de Charles Laughton (The Night of the Hunter, 1955, 1h33)
Restauration supervisée par Robert Gitt à partir du négatif original préservé en 2001 par UCLA Film & Television Archive et en collaboration avec MGM Studios. Avec le soutien de Robert B. Sturm et The Film Foundation – Martin Scorsese.
Distribution : Carlotta Films
Les projections du film (cliquez pour accéder à la billetterie)
Dimanche 13 octobre 17h au Pathé Bellecour - présenté par Frances McDormand
Lundi 14 octobre à 17h45 à l'UGC Astoria - présenté par Jean Becker
Mercredi 16 octobre à 11h au Lumière Terreaux - présenté par Phillipe Le Guay
Drôle de drame
de Marcel Carné
« Vous avez dit bizarre… Comme c’est bizarre » Michel Simon, qui signe des romans policiers sous pseudonyme, a-t-il assassiné sa femme ? Louis Jouvet, son cousin évêque, le soupçonne… Délirante comédie policière imaginée par le tandem Carné-Prévert où les acteurs s’affrontent à coup de répliques savoureuses. Un ton unique dans le cinéma français.
À voir aussi pendant le festival, le documentaire Carné / Prevert, drôle de duo de Nicolas Billon et Nicolas Chopin-Despres. (Re)découverte des ingrédients qui font que ce chef-d’œuvre occupe une place si singulière dans l'histoire du cinéma français et dans l’œuvre de ses créateurs. Mercredi 16 octobre à 14h30 à la Villa Lumière, en présence des réalisateurs.
Drôle de drame de Marcel Carné (1937, 1h34)
Restauration par les Grands Films Classiques au laboratoire Vectracom à partir d’un négatif son et d’un contretype image.
Les projections du film (cliquez pour accéder à la billetterie)
Dimanche 13 octobre à 17h15 à l'UGC Astoria - présenté par Jean-Paul Salomé
Mercredi 16 octobre à 10h45 au Comoedia
Jeudi 17 octobre à 14h30 à Venissieux - présenté par Vincent Perez
Samedi 19 octobre à 11h15 au Pathé Bellecour
Miracle à Milan
de Vittorio De Sica
Le néo-réalisme transposé en fable : le tandem Vittorio de Sica / Cesare Zavattini (le grand scénariste du cinéma italien de l’après-guerre) installe dans un bidonville de Milan un jeune orphelin parangon de bonté. Miracles suivent… Une Palme d'Or rayonnante et poétique, tournant le tragique en dérision.
Miracle à Milan de Vittorio De Sica (Miracolo a Milano, 1951, 1h36)
Restauration par la Fondation Cineteca di Bologna et Compass Film à partir des négatifs originaux image et son et d’un interpositif d’époque conservé au laboratoire Studio Cine, en collaboration avec Mediaset, Infinity, Arthur Cohn et Variety Communication.
Distribution : Artedis
Les projections du film (cliquez pour accéder à la billetterie)
Dimanche 13 octobre à 11h au Lumière Terreaux
Mardi 15 octobre à 11h l'Institut Lumière - présenté par Gian Luca Farinelli (Cinémathèque de Bologne)
Mercredi 16 octobre à 21h au Lumière Fourmi
Quand passent les cigognes
de Mikhail Kalatozov
Une jeune femme, séparée de son fiancé par la guerre, en épouse un autre. La révélation, en plein « dégel kroutchévien », que le peuple soviétique a un cœur que l’Histoire, parfois, brise. Loin du réalisme socialiste, le lyrisme de Kalatozov et de sa caméra baladeuse séduisirent les jurés du Festival de Cannes 1958 : Palme d’Or !
Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov (Letyat jouravli, 1957, 1h37)
Restauration en 2018 (première mondiale à Berlin) par Mosfilm à partir des négatifs originaux.
Distribution : Potemkine. Ressortie en salles le 30 octobre 2019.
Les projections du film (cliquez pour accéder à la billetterie)
Mardi 15 octobre à 19h30 au Comoedia
Jeudi 17 octobre à 17h45 au Cinéma Opéra - présenté par Régis Wargnier
Vendredi 18 octobre à 16h à l'UGC Ciné-cité Confluence
