Posté le 15.10.2019 à 15h00
Les débuts
« Quand j'ai commencé à tourner dans Blood Simple, je ne savais pas ce que c'était que d'être actrice. Je venais de l'école du théâtre, donc je surjouais beaucoup. Ce film a été pour moi comme une école de cinéma. Ensuite, au tra-vers de Mississippi Burning, j'ai appris à déve-lopper d'autres facettes de mon jeu et à utiliser mon corps de manière plus subtil
Les Frères Coen
« Ils ont deux cerveaux qu'ils fusionnent en un seul lorsqu'ils travaillent ensemble. Depuis leurs débuts, il y a 35 ans, ils ont mis en place une sorte de chorégraphie, de danse qu'ils connaissent par cœur et savent exécu-ter à la perfection pour chaque étape de la réa-lisation, sans même avoir à se parler. Ethan, c'est le littéraire et Joel, c'est le visuel. Il est impossible de les séparer, croyez-moi ! »
Copyright Institut Lumière / Léa Rener
Fargo
« Je vois ce film comme un vrai film de famille. Avec Joel, nous attendions l'arrivée d'un enfant que nous étions en train d'adopter au moment où nous tournions les dernières scènes. Dans le film, Marge Gunderson, la policière enceinte que j'interprète et Norm, son mari, sont sur le point d'accueillir un enfant. « Encore deux mois », lui dit-il, alors qu'ils sont allongés sur leur lit devant la télévision. Et bien, comme dans le film, deux mois plus tard, Joel et moi avons appris la confirmation de l'adoption. Joel m'a donné des rôles sublimes, mais le plus beau a été celui de maman. »
La place des femmes
« Les femmes n'ont pas le droit à l'erreur. En général, leur carrière est terminée si elles échouent une fois, ce qui n'est pas le cas des hommes. La situation est la même pour les personnes de couleur ou les minorités. Il faut désormais que les gens qui ont le pouvoir de décider nous donnent le droit à l'erreur. Et si on changeait les choses ? Malheureusement, je ne fais pas de politique, je suis seulement actrice ».
Propos recueillis par Benoit Pavan